L’histoire de ce monde est dominée grandement par la question de la « Colonisation ». Elle est un pilier fondamental pour comprendre l’évolution de l’humanité à travers le temps, tant sur le plan politique, social et économique. Après la conquête du Nouveau Monde connu aujourd’hui sous le nom d’Amérique dès la fin du XVe et le début du XVIe siècle par les conquistadors hispano-portugais par le biais du génois Christophe Colomb dans la période considérée comme le début de la colonisation[1], les puissances européennes se poursuivent leur initiative, conquis, occupé et administré des territoires africains à partir du XIXe siècle. La colonisation de l’Afrique due à la Conférence de Berlin de novembre 1884 à février 1885 dans laquelle s’organise le partage et la division de l’Afrique, a été un processus historique motivé par un nombre élevé de facteurs, notamment l’expansion économique, la rivalité entre les nations européennes, le besoin de matières premières et la « mission civilisatrice », pour certains qui restent un prétexte. Les conséquences de la colonisation ont été profondes et ont laissé des retombées durables : l’exploitation des ressources, la destruction des structures politiques et sociales préexistantes, ainsi que des divisions entre les peuples africains héritée de la période coloniale.
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Certes, les années auxquelles succède la seconde guerre mondiale (1939-1945) apportent un nouveau tournant dans le monde marqué par la décolonisation de l’Afrique due à une série de luttes continues, la défaite des empires coloniaux européens et autres. Celle-ci laissant des répercussions qui continuent à influencer les Etats africains jusqu’à aujourd’hui. C’est pourquoi, nombreux Etats conscients des implications du néocolonialisme, s’engagent activement dans la lutte pour préserver leur souveraineté et promouvoir leur propre développement.
Les mouvements de résistances
Depuis plusieurs décennies, nombreux Etats africains ont été le théâtre de mouvements de protestation et de résistance contre l’impérialisme[1]. Ce dernier joue un rôle majeur dans l’exploitation des ressources tant sur le plan économique, la suppression des cultures locales et de la domination politique. Les différentes luttes mènent les Africains contre le néocolonialisme se rejoignent pour les questions suivantes : souveraineté, l’autodétermination et le développement. Ces mouvements s’appuient sur un ensemble de points que nous développerons dans les lignes ci-dessous.
[1] L’impérialisme est une politique d’expansion et de domination exercée par une nation ou un groupe de nations sur d’autres territoires, généralement par des moyens militaires, économiques, culturels et politiques.
- Mouvements anti-impérialistes
Les mouvements anti-impérialistes s’opposent aux interventions étrangères et aux influences néocoloniales dans les affaires internes des Etats africains. Ces mouvements visent à mettre un terme à l’exploitation économique et politique.
- Mouvements pour la réappropriation des ressources naturelles
Mise à part les luttes anti-impérialistes, certains groupes militent pour que les ressources naturelles soient contrôlées et exploitées de façons équitable par les populations locales, au lieu exploitée pour le compte des puissances étrangères.
- Les luttes pour la restitution des biens culturels
Ces groupements revendicatifs optent pour la restitution des biens culturels de leur pays qui se trouvent à l’étranger dans certains musées qui ont été pillés. Nous retenons par exemple à ce sujet Barbara Plankensteiner auteur de l’ouvrage Benin Bronzes : A History of Acquisition, Cultural Context and the Future of Cultural Restitution, mettre en lumière dans son ouvrage les sculptures du royaume du Benin qui ont été pillées pendant un expédition punitive pour le compte des britanniques en 1897. Les débats continuent à alimenter sur la nécessité de restituer ses objets à leurs pays d’origine.
- Mouvements pour l’industrialisation et la souveraineté économique
L’industrialisation est un facteur important pour le développement économique d’une nation. Conscient, certains groupements militent pour une industrialisation accrue, ce qui permettra de réduire la dépendance face à la montée des importations sur les marchés locaux. Cette démarche prône un développement économique autonome. De plus, il prône la coopération entre les Etats africains afin de renforcer la solidarité continentale et de contrer les prééminences extérieures.
En somme, ces mouvements susmentionnés, ajoutent les idéaux nationalistes panafricanistes, les mouvements anti-corruption contre la mauvaise gestion des ressources publiques, partagent une aspiration commune : une Afrique plus indépendante, juste et prospère.
Compte tenir de conclusion
Ce travail qui se porte sur la question de la souveraineté, le développement et l’autodétermination des Etats africains, reflète un sujet récent et d’actualité (Compte tenir ce qui se passe au Niger, Mali, Burkina Faso et autres.) Les relations diplomatiques des Etats africains avec certains pays, considérés généralement comme pays impérialistes, se détériorent considérablement. Des raisons diverses sont à l’ origine, les facteurs économiques, politiques ou même sécuritaires. Alors que certains pays affirment ses engagements à lutter contre le terrorisme et à soutenir la stabilité régionale, en revanche, les groupes anti-impérialistes africains incarnent la lutte pour la dignité, le respect mutuel en exigeant une réévaluation des relations avec certains pays, la coopération équitable et le respect de la souveraineté nationale.
- Certaines personnalités importantes qui incarnent une lutte pour la souveraineté africaine :
- Amílcar Cabral ( Guinée-Bissau)
- Jomo Kenyatta (Kenya)
- Kwame Nkwamah (Ghana)
- Patrice Lumumba (République Démocratique du Congo)
- Thomas Isadora Sankara (Burkina Faso)
- Winnie Mandela (Afrique du Sud)
NB : Ces personnalités ont toute joué un rôle significatif, incarnent aux générations futures une lutte pour la souveraineté et l’autodétermination.
Sources :
Amadou Hampate Ba, L’Afrique face à l’Europe : les dépendances culturelles, Ed. Présence Africaine, 1989
Coquery-Vidrovitch Catherine, Afrique noire : nationalisme et luttes de libération, Editions Maspero, 1972.
Mbembe Archille, Panafricanisme et négritude, Ed. La Découverte, 2014.
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